Une fantaisie sur un thème traditionnel : Barbe Bleue, comme il en a été écrit des centaines de par le monde. Un spectacle haut en couleurs et en péripéties. Pensez… sept féminicides… mais c’est pour du rire…

Deux comédiens incarnent Monsieur Henri Barbe Bleue, marchand de chaussures pour dames.

Comme dans Docteur Jekyll et Mister Hyde, l’un a l’âme pure, l’autre de terribles pulsions maléfiques… et une comédienne pour sept personnages féminins différents, les sept femmes assassinées.

De scènes en scènes, ce pauvre Henri Barbe Bleue est entraîné dans une danse macabre où des femmes de divers milieux, de diverses conditions sont, non pas à la recherche d’un secret caché derrière une porte, mais de l’Amour. Elles lui demandent désespérément un amour… mais total, un amour au-delà de toute limite, hors de toute possibilité humaine… S’ensuit alors le dépit, le conflit, la violence, la mort, accomplissement extrême, substitut final au plaisir inassouvi, la mort délivrance, comme par consentement mutuel.

Ce pourrait être une tragédie… mais c’est une comédie enlevée, avec projections et musique, une danse macabre colorée et enjouée, où l’on reconnaît avec plaisir la trame originelle du conte, mais qui offre aussi, si vous le voulez, comme tout conte traditionnel, une entrée psychanalytique. Ici, sur l’incomplétude de l’amour …

Dea Loher, l’autrice allemande est bien connue dans son pays. Son œuvre théâtrale et romanesque est traduite en plusieurs langues et a obtenu de nombreux prix.

La Compagnie Viv’Art créée par Frank Bouchet en 2017 non loin d’Alès, tourne en Occitanie et au-delà. Elle a été remarquée cette année au Festival off d’Avignon.

 « Sept féminicides par un Barbe Bleue victime des femmes, il fallait le faire ! »

Le Rideau Rouge