du 03 novembre au 03 décembre 2021
ATyPiques et Covid 19
Nous sommes vraiment heureux de pouvoir vous présenter ces XXIIIèmes ATyPiques. Mais évidemment, elles seront exceptionnelles du fait des conditions particulières de tenue des séances théâtrales, conditions qui seront strictement conformes aux injonctions imposées alors par les autorités, nous y veillerons particulièrement.
et
Jeudi 4 novembre 20h30 - La Grand Combe - Maison du Mineur
de et par Carole Thibaut du CDN de Montluçon. Durée 55 minutes. PAF : 10 €
Une manière de conférence de l’intime s’élargissant à l’Histoire, comme on ne la dit pas, celle de la classe ouvrière.
D’un côté, le père, dur patriarche qui régit sa famille en bourgeois intransigeant et son usine sidérurgique en bon serviteur du capital.
De l’autre sa fille, c’est elle qui raconte, jeune témoin des luttes ouvrières des années 80. Elle nous entraîne dans un double mouvement : la casse de la sidérurgie lorraine, mais aussi l’émancipation d’une jeune femme reniant sa classe et « le pays des pères».
Retour vers le passé, colère et émotion, souvenirs d’enfance, photos, films super 8, interview de syndicalistes, de politiques, espoirs, manifs…
et ce morceau de chiffon rouge accroché au cœur.
Le parallèle se fait vite entre cette casse de l’industrie lorraine et celle des mines en Cévennes. Mêmes luttes, mêmes résistances, même solidarité de toute une région, et en face, la même détermination à tout éradiquer, à tout noyer.
Le récit vivant de la fin d’un monde et de l’intime désillusion d’une petite fille devenue femme.
« Bouleversant » dit Médiapart.
Conférence performance de : Carole THIBAUT
Production : Théâtre des Îlets – Centre Dramatique National de Montluçon – Région Auvergne-Rhône-Alpes
En coréalisation avec : Le Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l'Est Mosellan
De Muriel Quesne. Durée 1h. PAF : 10 €
Pièce pour 3 lecteurs. Non adapté à un jeune public
Antonin Artaud, en 1938 : « Dans la période angoissante et catastrophique où nous vivons, nous ressentons un besoin urgent de théâtre dont la résonance en nous soit profonde et domine l’instabilité des temps. »
La mort, qu’on avait voulu expurger de notre société aux émotions calibrées et aseptisées, est revenue à la une. On a tenté de la tenir à distance, on l’a mise en graphiques, arithmétisée, dépersonnalisée, déshumanisée.
Muriel Quesne nous propose ici de la prendre à nouveau en considération, sans pathos, de la réintégrer dans nos vies. Elle en propose comme une forme de résilience.
La mort, elle a surgi dans les vies de Paul, d’Emmie, et de Maria. Chacun d’eux va tisser son brin de fil et dire l’absence à travers des souvenirs, des petites notes précises et colorées. Et comme dans la vie, ce qui semble partir dans tous les sens prend peu à peu une forme de cohérence.
A travers les images, les mots, la mise en récit de ces bouts d’existences cousus entre eux, la vie des disparus, des leurs, des nôtres aussi qui s’y agrègent, accède à la dignité de la narration. Et alors oui, ce qui survit des disparus sous forme d’échos permet au cœur des vivants de ne pas s’arrêter d’effroi.
Un texte sensible, empreint de poésie et d’humanité qui laisse naître chez le spectateur une profonde émotion et l’incite doucement « à rentrer en lui-même »
Texte : Muriel QUESNES
Compagnie : Et autres choses inutiles
Avec : Muriel QUESNES, Juliette PENBLANC, Hugues BRETON
Contre-basse chant : Olivier VAUQUELIN, Martin MOR
Production : Collectif et autres choses inutiles
De Marion Aubert. Durée 1h. PAF : 10 €
Le célèbre mythe ramené à une échelle humaine, intime.
Ici, le personnage principal est ce pauvre Télémaque, le fils d’Ulysse. Sur la grève, avec d’autres orphelins, il attend le retour de son père. Il l’appelle, l’interpelle… Comment grandir sans père… Où es-tu ? Qui es-tu ? Personne, pour moi, tu es personne.
Athéna, toute jeune déesse, veille sur l’enfant et comme dans un rêve lui fait voir le Cyclope, les Lotophages, Circé, Calypso… le retour en Ithaque…
Cette Odyssée-là, c’est une sorte de récit concert rock, avec une esthétique plus proche de la science- fiction que du conte de village, des comédiens, dont un talentueux guitariste, parfaits dans leurs différents rôles, des jeux de lumières créant des images magiques…
Le dispositif bifrontal immerge le spectateur dans l’aire de jeu où se succèdent les surprises, les trouvailles de mise en scène.
Une création contemporaine, à partir d’une œuvre classique, réussie dans l’esprit comme dans la forme. Atypique et exemplaire !
« Ce spectacle doit être rock, mélancolique, fantastique et drôle » Marion Guerrero
Texte : Marion AUBERT
Mise en scène : Marion GUERRERO
Compagnie : Tire pas la nappe
Avec : Julien BODET, Capucine DUCASTELLE, Gaëtan GUERIN
Graphisme : Leslie AUGUSTE
Création lumières : Olivier MODOL
Production : Culture Commune, Théâtre des 13 Vents, Théâtre Joliette
Avec le soutien : de l'ENSAD, de la Maison Louis-Jouvet, du Théâtre des Îlets CDN de Montluçon, de la Minoterie Scène conventionnée Art, Enfance et Jeunesse à Dijon.
Cabaret satirique
D’après Ascanio Celestini. Durée 1h15. PAF : 10 €
Cela se présente donc comme un cabaret satirique, avec chansons engagées et chroniques enragées.
Dit comme ça, ça pourrait être un tantinet rasoir. Que nenni !
Les trois comédiens sur scène embarquent d’entrée le public au pays de l’humour en conciliant malicieusement politique, philosophie du quotidien et observations sur la société, en défonçant joyeusement la pensée prémâchée omniprésente sur nos étranges lucarnes, l’usage du pouvoir et son corollaire le libéralisme. Leurs chansons, leur bonne humeur et leur humour ravageur ravivent en nous ce rien d’intelligence critique qui nous permet de vivre dans ce monde invivable.
Ils offrent au public, comme dans une belle manif, un joyeux moment de communion païenne. Par les temps qui courent, cela fait un bien fou, fou,fou… Comme après une révision des 50 000, on se sent tout neuf, tout propre, tout content pour retourner au front, enfin, au boulot.
Et pour finir, on déguste ensemble les spaghettis all’arrabbiata qu’un cuisinier muet a préparé sur scène, un peu à l’écart.
« Un spectacle joyeux, entraînant, qui a du sens, intelligent et fin, enthousiasmant… pour tout dire… fabuleux. » La Limonière.
Mise en scène initiale : Olivier MARCHEPOIL
Regards extérieurs : Michaël EGARD & Gina VILA BRUCH
Compagnie : Trilce
Avec : Luigi, Pablo, Renata, Lucas
Arrangements musicaux : Lucas LEMAUFF
Traduction des textes : Pablo SEBAN et Renata ANTONANTE
D'après Molière, idée originale de Jordi Bertran. Durée 1h20. PAF : 10 €
Un théâtre d’objets, une histoire de robinets, une surprenante et séduisante adaptation d’un grand classique. Ce qui obsède Harpagon, ce n’est plus de remplir sa cassette d’or mais son réservoir d’eau. Eh oui puisque ce qui est devenu très rare et très cher dans cette comédie, c’est l’eau.
Sur une petite scène, deux comédiens marionnettistes donnent vie et voix aux personnages : un vieux robinet de cuivre qui accumule les gouttes du précieux liquide, son fils Cléante, chromé de frais, mais à sec, et qui cherche à étancher sa soif d’amour, La Flèche, l’indélicat robinet serviteur qui voudrait bien siphonner la citerne de son maître…
On retrouve là toute la fable morale de Molière mais avec une multitude d’inventions scéniques, de jeux de mots, de facéties déversées à flots qui rendent à l’œuvre son aspect de farce teintée pour le coup de clins d’yeux écologiques qui ne sont pas pour déplaire.
Ce spectacle a été joué plus de 500 fois en France et à l’étranger parfois en traduction.
« Ce spectacle est un enchantement… un bijou. » Sortir
L'Avare : d’après Molière (2003)
Idée originale : Jordi BERTRAN
Création : Olivier BENOIT, Miquel GALLARDO
Scénographie : Xavier ERRA, Xavier SALO / Delphine LANCELLE
Création lumière : Daniel IBOR
Mise en scène : Olivier BENOIT et Miquel GALLARDO
Interprétation version française : Olivier BENOIT et Jean-Baptiste FONTANAROSA
Compagnie : Tabola Rassa - Séverac d'Aveyron
de et par Pépito Matéo. Durée 1h20. PAF : 10 €
Pépito Matéo joue pour nous avec la langue française, ses subtilités, ses ambigüités, ses curiosités, ses illogismes, ses finesses… sur fond d’une fiction acadabrantesque : une randonnée dans les Alpes, à la frontière italienne, qui se termine en Centre de Rétention Administrative en compagnie de migrants de toutes origines, des citoyens du monde dans l’incertitude de leur sort. Asile ou refoulement ?
Il nous offre un délectable voyage à travers notre langue qu’il confronte aussi à d’autres langues du monde, à d’autres cultures, sources de richesse mais aussi d’incompréhension.
C’est un récit à tiroirs où se combinent des historiettes hilarantes et de fines réflexions, « un cirque-conférence pour ne pas la boucler », dit-il, jonglant en virtuose avec les mots, les images et les émotions pour faire tenir debout son petit théâtre de la parole, en toute complicité avec le public.
« Un beau parleur, un audacieux bavard, un maître des mots, non un prof !» Télérama TT
« Un récit poétique à la fois captivant, drôle et émouvant. Un authentique écrivain, un conteur hors pair. » Le Monde
Texte : Pépito MATEO
Mise en scène : Pépito MATEO
Création lumières : Cécile LE BOURDONNEC
Regard extérieur : Nicolas PETISOFF
Production : Cie Imagistoires
Coproduction : Festival Mythos - Rennes , L'Aire Libre - CPPC , La Maison du Conte , Théâtre des Sources
Production déléguée : Centre de Production des Paroles Contemporaines (CPPC)
De Friedrich Dürrenmatt. Durée 1h30. PAF : 10 €
Güllen, purin en allemand, un village aujourd’hui ruiné et délabré, qui spécule beaucoup sur la visite d’une vieille dame qui l’a fui autrefois, emportant avec elle son amour trahi, et qui y revient… milliardaire.
Les habitants s’échauffent, espérant bien qu’elle saura être compatissante devant leur misère. L’heure des comptes a sonné.
Une féroce farandole de personnages hauts en couleurs, torturés par l’appât du gain, prêts à s’arranger avec la morale, à brouiller la frontière entre le bien et le mal, surtout quand chacun peut se fondre dans l’anonymat du groupe.
Une comédie tragique, entre rires et émotions, avec le goût amer de la vérité humaine. Mais aussi un spectacle superbe et jubilatoire.
« Une mise en scène contemporaine, mêlant comédiens, masques, marionnettes, costumes, et musiciens . » Coulisses
« Un conte contemporain divertissant, cruel, comique voire burlesque qui porte en lui une force émotionnelle et philosophique puissante. » La Presse
Mise en scène : Mehdi BENABDELOUHAB
Compagnie : Les Têtes de Bois
Avec : Jean BARD, Mehdi BENABDELOUHAB, Valeria EMANUELE, Laurence LANDRA, Facundo MELLILO
Création lumières et régie : Gabriel BOSC
Costume : Sonia SIVEL, Céline ARRUFAT
Marionnettes et masques : Brina BABINI
Musique originale et création et : Pierre BERNON
De Rufus. Durée 1h10. PAF : 10 €
Rufus a tout joué, que ce soit à la télé, au cinéma ou sur scène, et il persiste pour notre plus grand bonheur.
Il incarne ici de nouveaux personnages issus de son imagination, mais si près de nous, si vrais, si justes... Le voici berger descendu de sa montagne sans son troupeau, pour une semaine de vacances. Là haut, il n’y a personne, alors pour changer, il va à la gare centrale où il y a tout le monde, tout n’importe qui et tout n’importe quoi. Des candidats au suicide, un malade atteint d’utopie, un serial killer que tente l’école de police… Une société qui, décidément, avance à reculons.
Les personnages qu’il incarne sont tendres, bourrés d’humanité. Son humour est fin, sa poésie est légère, son jeu est subtil, sa présence sur scène est absolue.. Un mot, un regard, un simple geste et nous partons avec lui.
« Au détour d’une phrase, par le biais d’un silence ou d’une mimique, l’artiste nous embarque habilement dans son univers où le rire et la joie sont roi et reine, mais où l’émotion et la tendresse sont aussi de mise. » France Infos
« Dérision, fustigation, malice et tendresse, Rufus, clown rebelle, sonne allègrement la cloche d’un indispensable réveil pour ne pas retourner dans la meute. » Retour en Images
« Un spectacle tendre, cocasse, désopilant et drôle, plein de poésie et de soif de vie, qui appuie avec succulence là où ça fait mal. » Grand Avignon.
Mise en scène : Zoé NARCY
Avec : Rufus
Lumières : Zoé NARCY
Graphisme (affiche) : Zoé NARCY
de et par Gautier Fourcade. Durée environ 1h. PAF : 10 €
Il y tient, Gauthier Fourcade, à son point d’exclamation, car c’est un coup de gueule qu’il veut lancer, et d’autant plus efficace qu’il est humoristique. Ses arguments sont absurdes, ses raisonnements délirants, mais c’est avec du non sens qu’il fait sens… et ça fulmine et ça cogne.
Son univers est surréaliste. Il y est question d’amour, de moulins à paroles produisant de l’électricité, de chemins menant à Rome, de voitures qui ne peuvent tourner qu’à droite…
Avec lui, on s’évade, on quitte le quotidien, mais c’est pour mieux y revenir, dénoncer la confiscation de la démocratie par les multinationales, le regain de religiosité rigoriste, la perte de la pensée critique face à la pensée unique prémâchée par les médias…
« Un délire d’une drôlerie surréaliste pourtant non dénuée de bon sens » Télérama TT
« Un tourbillon de mots, de pensées, souvent saugrenues, des grains de folie comme des poussières d’étoiles dont les éclats frappent juste, et ça fait du bien. » L’Humanité
« Prenant la suite de Rabelais, Devos ou Desproges, son écriture est un feu d’artifice de brillantes jongleries verbales. » La Provence
Mise en scène : William MESGUISCH
Avec : Gauthier FOURCADE
Les ATyPiques en été
Et voilà qu’on se retrouve ! Ouf ! Pendant trop longtemps sans théâtre, sans sorties, sans rencontres ni découvertes, la traversée a été longue. Surtout pour nous tous, les Amis du Théâtre, qui apprécions tant nos rencontres entre auteurs, artistes et spectateurs. Surtout aussi pour les compagnies privées de ressources et de l’indispensable public.
Dès que l’éventualité d’une réouverture s’est dessinée, nous avons repris avec grand plaisir nos rencontres de préparation des ATyPiques d’été, ces moments de culture partagés avec de beaux textes à découvrir et savourer, portés par des comédiens de grand talent. Cette année nous vous proposons en juin deux lectures au jardin de textes remarquables très récents, et une autre, en septembre, à la médiathèque, par Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014, une auteure bien de notre époque à l’écoute des bruits du monde. Elle lira des extraits de ses deux derniers romans tout juste édités.
Pourtant la pandémie que nous subissons du fait de la COVID 19 va nous obliger à des mesures sanitaires précises. Nous observerons scrupuleusement les consignes alors en vigueur. Masques, distances, effectifs, gel… Nous ne proposerons pas de repas en commun après les lectures, comme à l’accoutumée, juste un échange avec les lecteurs, en buvant un apéro que nous vous offrirons.
La jauge des lieux de lecture étant limitée, il est impératif de réserver vos places aux numéros indiqués. Et voilà les ATyPiques reparties pour de riches rencontres culturelles.
D’abord trois soirées culturelles entre amis du théâtre, comme nous les aimons aux ATP, rencontres amicales, conviviales, chaleureuses. Et puis, en novembre, avec le festival des ATyPiques, à Alès et autour d’Alès, une suite de représentations théâtrales de très bonne tenue… Que du bonheur….
A la sortie d’une boîte de nuit, une jeune fille, dévêtue, est trouvée morte dans un fossé.
Qui est-elle ? Comment, pourquoi, et surtout par qui a-t-elle été tuée?
Un flic lui-même en crise mène une enquête, un peu façon cluédo, qui met à nu parents perdus, dealers, teenagers, putes et pègre.
Cette pièce, considérée comme le chef-d’œuvre de Fausto Paradivino, décrit avec un humour ravageur un monde où l’argent et la misère font couler sang et boue, sueur et larmes, mais aussi où jaillissent des éclats de rire et de soudaines tendresses. C’est la satire d’une société contemporaine où dérivent les repères éthiques, à la fois amusée et révoltée par la comédie humaine qui s’y joue.
Un régal de vivacité d’esprit et d’observations implacables. Un vrai polar théâtral, raconté de l’intérieur, en direct, depuis les points de vue de six différents personnages successivement incarnés par Grégory Nardella qu’on a déjà écouté avec grand plaisir aux ATyPiques de 2009 avec L’Histoire du Tigre.
« On passe par un arc-en-ciel d’émotions pour aboutir à un dénouement qui ne laissera pas de surprendre. » La Provence
« Grégory Nardella est superbe de justesse et d’émotion... » L’Indépendant
« Un polar à la sauce italo-américaine; un acteur drôle et délicat. A découvrir absolument. » Midi Libre
« On pleure d’un œil, on rit de l’autre. A ne pas rater. » La Gazette
Le titre du roman n’est pas une question. Edouard Louis, raconte en vrac de multiples moments de sa vie avec son père. Et se tressent alors toutes les nuances, parfois contradictoires, des sentiments du fils envers lui. Les silences de ce père, ou ses exubérances, les moments de joie ou de tension ainsi que des dizaines d’anecdotes rapportées composent le portrait indigné, tout en colère et en tendresse mêlées où se dessinent les mécanismes de domination qui broient les êtres et leurs relations familiales et sociales. nous dit la détresse de cette classe ouvrière d’après les Trente Glorieuses qui, à l’instar du père, est vouée à une « mort sociale ». En rendant justice aux invisibles de notre société, il veut parler pour ceux qui n’ont pas la parole et n’hésite pas à interpeller nommément les responsables, « pour que leurs noms, devant ce désastre, figurent dans l’Histoire ».
« Une ode poignante qui nous bouleverse » Télérama
« Un livre rageur et prenant » Le Parisien
Stanislas Nordey du TNS avait fait commande de ce texte à Edouard Louis. Il l'a mis en scène de façon très remarquée en 2019 au Théâtre de la Colline, à Paris : « Dans le confort ouaté de nos théâtres bourgeois, ce texte, remarquablement servi, fait tache. »
Philippe Béranger s’en est saisi ; on a déjà eu le plaisir de l’écouter aux ATyPiques de 2017 avec « Frères Migrants » de Patrick Chamoiseau.
PAF : 6 €
Comme un lien entre les ATyPiques d’été avec ses lectures à la fraîche, cette soirée donnera un avant-goût des XXIIIè ATyPiques dont on pourra alors découvrir le programme.
Lydie Salvayre, fille d’émigrés républicains espagnols, est l’auteure d’une vingtaine de romans écrits entre 1990 et aujourd’hui.
Elle a remporté plusieurs prix dont le Goncourt en 2014 avec Pas Pleurer, « Un livre solaire et sanglant » dit Jérôme Garcin du Nouvel Obs, un livre qui évoque la guerre d’Espagne, la barbarie franquiste et l’indignation de Georges Bernanos, « Ici, on fusille comme on déboise », mais aussi la jeunesse de sa mère et son ouverture à la vie dans une Barcelone fugitivement libertaire pendant l’été 1936.
En 2017 est paru Tout Homme est une Nuit, roman qui se passe dans le bistrot d’un petit village d’Occitanie, macérant dans un concentré de racisme, de bêtise et de peur, et pour lequel le même critique a salué « le talent féroce de cette femme indignée qui ne s’accommode pas de la hideur du monde. »
En 2019, dans Marcher jusqu’au Soir , elle nous entraîne dans une réflexion décapante sur le monde de l’art. L’inspiration de Lydie Salvayre est si diverse qu’on ne peut qu’être curieux et impatient de découvrir à la médiathèque la teneur de ses deux derniers romans.
La librairie Sauramps sera présente avec un assortiment des œuvres de l’auteure
Plus d'info :
* Réservation indispensable au 04 66 56 74 96