Le mot du Président,
"Le rideau est tombé, notre festival n'aura pas lieu.
Le théâtre, art vivant déja fragilisé depuis plusieurs mois reçoit un nouveau choc. Cependant, gardons l'espoir, toute notre action sera tournée vers les compagnies de théâtre, metteurs en scène, comédiens et techniciens durement affectés par cette situation et qui se trouvent bien en peine d'envisager sereinement l'avenir.
Nous préparons déjà le festival prochain.
En attendant des jours meilleurs, nous vous donnons rendez vous au printemps 2021 pour y revivre entre émotion et partage nos soirées Atypiques de juin."
Jacques Fabre,
et tous les bénévoles qui œuvrent à la réalisation du festival.
De Steve Gagnon. Durée 1h20 (sans entracte). PAF : 10 €
Dans le huis clos de leur chambre, deux jeunes amants, l’espace d’une nuit, s’interpellent, s’accrochent, se déchirent, se retrouvent.
Ventre, c’est un discours amoureux pas banal. Deux amants à nu, un amour fou. Elle l’a trahi, il est sous le choc. Comment vivre après cela ?
Leurs paroles crues et franches plongent le spectateur au cœur d’une réflexion sur l’infidélité, l’orgueil, l’érosion des sentiments, mais aussi « le dur désir de durer ».
Steve Gagnon est un jeune dramaturge québécois qui nous offre un texte aux accents de la Belle Province, dru, foisonnant, d’une verve débordante, sur l’amour et la volonté de vivre debout.
« Un huis clos saisissant, d’une intensité qui prend au ventre… Une pièce pleine d’espoir qui sonne comme un appel contre le cynisme et la résignation » L’est Républicain
Mise en scène : Vincent GOETHALS
Compagnie : Théâtre en scène Metz
Avec : Julie SOMMERVOGEL, Clément GOETHALS
Chorégraphie : Louise HAKIM
Lumières : Philippe CATALANO
Environnement sonore : Bernard VALLER
Production : Théâtre en scène
Coproduction : Association Quai Est-B.M. Koltès
Résidence de création : La Menuiserie / TIL / Mancieulles (54)
Spectacle Sélectionné et Soutenu par la région Grand Est
Cette opération s’inscrit dans la démarche d’accompagnement, par la Région Grand Est, des PME culturelles régionales sur les marchés d’envergure internationale.
Crédit photo : Or Katz
De Muriel Quesne. Durée 1h. PAF : 10 €
Pièce pour 3 lecteurs. Non adapté à un jeune public
Antonin Artaud, en 1938 : « Dans la période angoissante et catastrophique où nous vivons, nous ressentons un besoin urgent de théâtre dont la résonance en nous soit profonde et domine l’instabilité des temps. »
La mort, qu’on avait voulu expurger de notre société aux émotions calibrées et aseptisées, est revenue à la une. On a tenté de la tenir à distance, on l’a mise en graphiques, arithmétisée, dépersonnalisée, déshumanisée.
Muriel Quesne nous propose ici de la prendre à nouveau en considération, sans pathos, de la réintégrer dans nos vies. Elle en propose comme une forme de résilience.
La mort, elle a surgi dans les vies de Paul, d’Emmie, et de Maria. Chacun d’eux va tisser son brin de fil et dire l’absence à travers des souvenirs, des petites notes précises et colorées. Et comme dans la vie, ce qui semble partir dans tous les sens prend peu à peu une forme de cohérence.
A travers les images, les mots, la mise en récit de ces bouts d’existences cousus entre eux, la vie des disparus, des leurs, des nôtres aussi qui s’y agrègent, accède à la dignité de la narration. Et alors oui, ce qui survit des disparus sous forme d’échos permet au cœur des vivants de ne pas s’arrêter d’effroi.
Un texte sensible, empreint de poésie et d’humanité qui laisse naître chez le spectateur une profonde émotion et l’incite doucement « à rentrer en lui-même »
Texte : Muriel QUESNES
Compagnie : Et autres choses inutiles
Avec : Muriel QUESNES, Juliette PENBLANC, Hugues BRETON
Contre-basse chant : Olivier VAUQUELIN, Martin MOR
Production : Collectif et autres choses inutiles
D'après Molière, idée originale de Jordi Bertran. Durée 1h20. PAF : 10 €
Un théâtre d’objets, une histoire de robinets, une surprenante et séduisante adaptation d’un grand classique. Ce qui obsède Harpagon, ce n’est plus de remplir sa cassette d’or mais son réservoir d’eau. Eh oui puisque ce qui est devenu très rare et très cher dans cette comédie, c’est l’eau.
Sur une petite scène, deux comédiens marionnettistes donnent vie et voix aux personnages : un vieux robinet de cuivre qui accumule les gouttes du précieux liquide, son fils Cléante, chromé de frais, mais à sec, et qui cherche à étancher sa soif d’amour, La Flèche, l’indélicat robinet serviteur qui voudrait bien siphonner la citerne de son maître…
On retrouve là toute la fable morale de Molière mais avec une multitude d’inventions scéniques, de jeux de mots, de facéties déversées à flots qui rendent à l’œuvre son aspect de farce teintée pour le coup de clins d’yeux écologiques qui ne sont pas pour déplaire.
Ce spectacle a été joué plus de 500 fois en France et à l’étranger parfois en traduction.
« Ce spectacle est un enchantement… un bijou. » Sortir
L'Avare : d’après Molière (2003)
Idée originale : Jordi BERTRAN
Création : Olivier BENOIT, Miquel GALLARDO
Scénographie : Xavier ERRA, Xavier SALO / Delphine LANCELLE
Création lumière : Daniel IBOR
Mise en scène : Olivier BENOIT et Miquel GALLARDO
Interprétation version française : Olivier BENOIT et Jean-Baptiste FONTANAROSA
Compagnie : Tabola Rassa - Séverac d'Aveyron
De Alain Guyard. Durée 1h20. PAF : 10 €
Si philosopher consiste à blablater un ronron destiné aux amateurs de café-philo buveurs de thé bergamote, alors la philo foraine n’est pas de la philo. Mais si philosopher consiste à développer, sur des sujets sortis de casquettes de prolétaires et non de chapeaux académiques, un discours truculent et haut en couleurs, tonique et complice, plein d’humour et d’invectives, alors Alain Guyard est un vrai philosophe, un philosophe rabelaisien. « Trink ! »
Cette philosophie tout terrain, tout public, tout plaisir et toute intelligence, cet ancien prof l’a sortie des lycées et l’a portée dans les prisons, les unités psychiatriques, les centres sociaux, la rue, les quartiers, les bistrots… et le voici au Prolé.
Ce qu’il veut, c’est casser un entre-soi culturel qui creuse le fossé entre les classes sociales. C’est ramener la philosophie à hauteur d’homme, à sa dimension charnelle, dérangeante, remuante, causant à tous, même aux humbles sans grade et sans diplômes. Surtout à eux.
« …Alain Guyard sait parfaitement se mettre à notre portée… Il file une torgnole aux concepts ressassés. » Médiapart
« Bonimenteur de métaphysique et décravateur de concepts, Alain Guyard, c’est très sérieusement qu’il déconne. » Le Canard Enchaîné
« … une salutaire bouffée de gouaille argotique estampillée ‘Tontons Flingueurs’. » Le Nouvel Obs
Avec : Alain GUYARD
Production : Monsieur Max Production
Cabaret satirique
D’après Ascanio Celestini. Durée 1h15. PAF : 10 €
Cela se présente donc comme un cabaret satirique, avec chansons engagées et chroniques enragées.
Dit comme ça, ça pourrait être un tantinet rasoir. Que nenni !
Les trois comédiens sur scène embarquent d’entrée le public au pays de l’humour en conciliant malicieusement politique, philosophie du quotidien et observations sur la société, en défonçant joyeusement la pensée prémâchée omniprésente sur nos étranges lucarnes, l’usage du pouvoir et son corollaire le libéralisme. Leurs chansons, leur bonne humeur et leur humour ravageur ravivent en nous ce rien d’intelligence critique qui nous permet de vivre dans ce monde invivable.
Ils offrent au public, comme dans une belle manif, un joyeux moment de communion païenne. Par les temps qui courent, cela fait un bien fou, fou,fou… Comme après une révision des 50 000, on se sent tout neuf, tout propre, tout content pour retourner au front, enfin, au boulot.
Et pour finir, on déguste ensemble les spaghettis all’arrabbiata qu’un cuisinier muet a préparé sur scène, un peu à l’écart.
« Un spectacle joyeux, entraînant, qui a du sens, intelligent et fin, enthousiasmant… pour tout dire… fabuleux. » La Limonière.
Mise en scène initiale : Olivier MARCHEPOIL
Regards extérieurs : Michaël EGARD & Gina VILA BRUCH
Compagnie : Trilce
Avec : Luigi, Pablo, Renata, Lucas
Arrangements musicaux : Lucas LEMAUFF
Traduction des textes : Pablo SEBAN et Renata ANTONANTE
De Friedrich Dürrenmatt. Durée 1h30. PAF : 10 €
Güllen, purin en allemand, un village aujourd’hui ruiné et délabré, qui spécule beaucoup sur la visite d’une vieille dame qui l’a fui autrefois, emportant avec elle son amour trahi, et qui y revient… milliardaire.
Les habitants s’échauffent, espérant bien qu’elle saura être compatissante devant leur misère. L’heure des comptes a sonné.
Une féroce farandole de personnages hauts en couleurs, torturés par l’appât du gain, prêts à s’arranger avec la morale, à brouiller la frontière entre le bien et le mal, surtout quand chacun peut se fondre dans l’anonymat du groupe.
Une comédie tragique, entre rires et émotions, avec le goût amer de la vérité humaine. Mais aussi un spectacle superbe et jubilatoire.
« Une mise en scène contemporaine, mêlant comédiens, masques, marionnettes, costumes, et musiciens . » Coulisses
« Un conte contemporain divertissant, cruel, comique voire burlesque qui porte en lui une force émotionnelle et philosophique puissante. » La Presse
Mise en scène : Mehdi BENABDELOUHAB
Compagnie : Les Têtes de Bois
Avec : Jean BARD, Mehdi BENABDELOUHAB, Valeria EMANUELE, Laurence LANDRA, Facundo MELLILO
Création lumières et régie : Gabriel BOSC
Costume : Sonia SIVEL, Céline ARRUFAT
Marionnettes et masques : Brina BABINI
Musique originale et création et : Pierre BERNON
De Rufus. Durée 1h10. PAF : 10 €
Rufus a tout joué, que ce soit à la télé, au cinéma ou sur scène, et il persiste pour notre plus grand bonheur.
Il incarne ici de nouveaux personnages issus de son imagination, mais si près de nous, si vrais, si justes... Le voici berger descendu de sa montagne sans son troupeau, pour une semaine de vacances. Là haut, il n’y a personne, alors pour changer, il va à la gare centrale où il y a tout le monde, tout n’importe qui et tout n’importe quoi. Des candidats au suicide, un malade atteint d’utopie, un serial killer que tente l’école de police… Une société qui, décidément, avance à reculons.
Les personnages qu’il incarne sont tendres, bourrés d’humanité. Son humour est fin, sa poésie est légère, son jeu est subtil, sa présence sur scène est absolue.. Un mot, un regard, un simple geste et nous partons avec lui.
« Au détour d’une phrase, par le biais d’un silence ou d’une mimique, l’artiste nous embarque habilement dans son univers où le rire et la joie sont roi et reine, mais où l’émotion et la tendresse sont aussi de mise. » France Infos
« Dérision, fustigation, malice et tendresse, Rufus, clown rebelle, sonne allègrement la cloche d’un indispensable réveil pour ne pas retourner dans la meute. » Retour en Images
« Un spectacle tendre, cocasse, désopilant et drôle, plein de poésie et de soif de vie, qui appuie avec succulence là où ça fait mal. » Grand Avignon.
Mise en scène : Zoé NARCY
Avec : Rufus
Lumières : Zoé NARCY
Graphisme (affiche) : Zoé NARCY